Wayang kulit

Le théâtre d ombres indonésien est un art pratique depuis fort longtemps. Accompagnées de Gamelan, groupe de musiciens, les marionnettes défilent entre la lampe et le tissu. De l’autre coté de l écran, le spectateur s émerveille des légendes indiennes issues du Rāmāyana.

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Ce soir la nous étions invités a la répétition hebdomadaire de wayang. L’ambiance est très conviviale. Le maître de maison apporte des beignets, du thé au jasmin et des cigarettes. Dans une atmosphère enfumée, les musiciens passent d’ instrument en instrument (ce qui est une caractéristique de cette musique). Pendant ce temps le marionnettiste continue, imperturbable la litanie des histoires.IMG_0199

La soirée continue jusqu’à très tard. Autrefois, les wayang duraient toute la nuit mais aujourd’hui, avec la vie moderne, les séances durent environ 3 heures.

Nous, nous étions enchantés et nous avons eu la chance de s’initier au maniement des marionnettes en cuir finement ciselées.

 

 

 

Combat de Coqs, Bali

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L’ambiance survoltée de l’arène semble se moquer de la torpeur tropicale. Deux coqs excités par leur manipulateurs -pengangkeb- s’apprêtent à combattre jusqu’à la mort.   Les hommes encerclent les volatilles, les parient vont bon train et les cris répétitifs semblent vouloir encourager leur champion. Munis d’un cros en acier tranchant comme un rasoir -le tadji-, les coqs sont lâchés, le combat est bref, un coup pour toucher, un deuxième pour tuer. L’animal vaincu s’étend sur le sol et le vainqueur est saisi et retourner la tête plaquée encore haletant de ce combat.

Sourires d’un côté, déception de l’autre, l’argent s’échange et les coqs enfermés dans leurs sacs de jute attendent leur tour. Ces combats ne serait-ce qu’un moyen pour permettre aux hommes d’assouvir leur désir de mort et d’argent? Faut-il voir un sacrifice sanglant offert aux démons ou serait-ce un moyen de resouder les communautés et affirmer son prestige et sa virilité. Depuis 2005, les combats de coqs sont extrêment encadrés ce qui n’empêche pas de trouver de nombreux combats clandestins.

Hantu, démon d’Indonésie

Attention à vous, les hantus vivent dans les bois de bambou !

Hantu in indonesia

Hantu in indonesia

Tout près de la ville de Yogyakarta sur l’île de Java, nous rencontrons Barbara qui nous parle de ces esprits maléfiques. Le soir, nous assistons à une répétition de wayang kulit au rythme du gamelan. Indonésie, mystère et magie.

Reklamasi! Bali dit non au tout béton!

Reklamasi BaliBali. Petite ile internationalement connue pour ces plages paradisiaques, son rythme de vie tranquille. Bali la grande touristique. Mais Bali c est bien d autres choses encore…

Et à Bali actuellement certains ne veulent plus de béton! A Bali on lutte pour ses idéaux et contre un projet. Des militants de différentes ONG, artistes, étudiants ainsi qu une longue liste de communautés locales à Bali font tout en leur pouvoir pour s assurer que le projet du gouverneur Mangku Pastika de créer une ile de béton «tourisme aire de jeux » ne se produirait pas  et  pour ainsi maintenir l’équilibre de l’écosystème au large de l’île.

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Orchestre féminin de Gamelan, Bali

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Composé essentiellement d’instruments à percussions, le Gamelan regroupe jusqu’à 80 musiciens autour de xylophones, métallophones, tambours ainsi que rebab, kacapi ou encore des flûtes suling et chant. Musique cyclique qui commence et se termine par le son du gong ageng, l’orchestre de gamelan est un véritable lien social où tout le village se retrouve régulièrement pour accompagner des cérémonies.

Sur la route menant au volcan Gratan, nous passons dans le village de Gitgit et entendons une musique à la fois envoûtante et percutante. Les sourires des enfants, des hommes et des femmes nous invitent à partager un moment. Il s’agit d’une cérémonie pour l’inauguration d’un bâtiment communautaire. Cet orchestre de Gamelan est uniquement composé de femmes à la dextérité impressionnante.

Prière à Borobudur

Construit vers l’an 800 puis abandonné pendant des siècles, l’ensemble de Borobudur a été ré-decouvert au Ixième siècle par les européens.

BorobudurBorobudur est à la fois un stupa et le plus grand mandala au monde. Un mandala est une représentation cosmique de l’univers pour les Bouddhistes. L’ensemble est constitué de trois terrasses carrées et trois autres circulaires, toutes sont couvertes de bas-reliefs relatant les divers épisodes de la vie du bouddha Sakyamuni. Tous ces bas-reliefs ont été gravés sur place, une fois les pierres ajustées.IMG_0257

Une autre galerie également recouverte de bas-reliefs représente la vie terrestre; il n’est pas possible de la parcourir car elle est enterrée! Cette particularité donne lieu à de nombreuses hypothèses…

Bien que Borobudur soit une destination touristique où les cMonks at Borobudurars arrivent par dizaines, la majesté du lieu, l’aménagement des parcs et la puissance du temple lui-même nous laissent stupéfaits. Nous parcourons les terrasses carrées en contemplant les bas-reliefs retraçant la vie vers l’an 800, en soit c’est déjà très impressionnant. Puis nous gravissons les étages pour atteindre les terrasses circulaires, le monde de l’au-delà où il n’y a plus ni début ni fin. Au sommet du temple, nous trouvons des dizaines de stupa où nous observent des Bouddha. Nous rencontrons des moines en pleine litanie accompagnés par des pratiquants ravis de prier dans ce lieu mythique. Sous un soleil de feu tous voyagent vers le nirvana Bouddhique.IMG_0275

 

 

Le marche aux oiseaux de Malang, Java

IMG_0768[1]Malang est une ville de java agréable pour flâner. Les nombreux arbres majestueux nous procurent de l’ombre et la proximité des montagnes nous rafraichit !

Le marché aux plantes et aux oiseaux est un lieu incontournable. S’y entassent des cages en bambou ou en bois, avec des oiseaux multicolores. Les vendeurs proposent aussi des graines et des vers pour les nourrir mais aussi des poules, des chats, des poissons, des singes… confinés dans des cages et donc avec un espace vital réduit ! IMG_0811[1]

Loin du bruit des bekas -mobylettes- nous apprécions les chants des oiseaux. Les indonésiens amateurs d’oiseaux, accrochent sur le peron de leur maison une ou plusieurs cages-porte bonheur.

 

 

 

 

 

 

 

Volcan Bromo, caldeira Tengger et traversee de la foret

IMG_0920[1]Le volcan Bromo est situé au centre de la caldeira Tengger à 2300m d’altitude. Son immense cratère fait 800m de diamètre et est profond de 200 mètres. Le panache qui s’en échappe en permanence est très impressionnant et depuis longtemps, ce volcan est sacré pour les Javanais, en particulier les hindouistes qui étaient considérés comme les gardiens du volcan.

Au pied des volcans Bromo et Batok, se dresse un iIMG_0910[1]mmense temple hindouiste très important pour les habitants du Tengger. Tous les ans depuis des centaines d’années, les hindous gravissent les pentes du volcan pour y jeter des offrandes, c’est la cérémonie du Kesada.

Le nom du volcan Bromo dériverait du dieu créateur de l’hindouisme : Brahma.

La caldeira de Tengger est impressionnante avec ces dizaines de km de circonférence. Cet ensemble fait parti du parc national Brom Tengger Semeru. Le mont Semeru, point culminant de Java situé un peu plus au sud est considéré comme le séjour des dieux pour les hindouistes.

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C’est donc dans une ambiance mystique que nous attaquons les pentes de l’immense volcan avec notre mobylette semi-automatique. La traversée du village de Ngadas est impressionnante. Littéralement accrochés au flan de la montagne, les habitants cultivent des parcelles que l’on croiraient verticales. Les terres fertiles et le climat propice permettent trois récoltes de riz par an, au lieu d’une seule.

Arrivés sur la crête de la caldeira a 2400m, la vue est splendide sur les volcans posés à l’intérieur de ce cirque. Après 200 mètres de descente, nous entamons une marche forcée de 12km dans la mer de cendre au milieu de la caldeira, ambiance extraterrestre. Le monde flotte tel un mirage tellement la chaleur est intense mais nous ne ressentons rien car nous sommes à 2200m d’altitude. Nous marchons littéralement sur nos ombres, le soleil étant à la verticale.

Après trois heures, nous arrivons au pied du temple hindou et gravissons les 250 marches qui nous séparent du cratère du volcan Bromo. Arrivés en haut, le brouhaha des panaches de fumée et le vent violent nous cueillent et finissent par nous convaincre de la magie du lieu.

Le retour sera tout aussi laborieux mais nous aurons la chance de croiser un 4×4 pour touristes vide qui s’arrêtera pour nous prendre en stop. La redescente du massif se fera à toute petite vitesse avec les travailleurs de la caldeira, nous en profiterons pour enregistrer les sons de la forêt en cette fin d’après midi.